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La grande poisseuse

by Worhs

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1.
J'ai vu un vice Et j'ai encore plongé Les deux pieds Assurés Je me suis embourbée Putain de merde que ça me bouffe de voir des gens se niquer Se baiser, s'étriper, Pour amour du merdier J'ai vu un rite Et j'ai participé J'ai eu peur de voler J'ai eu peur d'exister Je me suis figée, esseulée De voir mon antre bruler Oui je suis endeuillée De souvenirs usés Et j'ai pleuré, fragilisée, Gloire aux lendemain chromés (x2) Je suis de la Grande nuit Où naissent les cœurs qui fondent En bouts d'ennui Je vais là où La vie Délaisse les mœurs qui pondent Des âmes pourries Et bon sang Que cette déroute Me fait planer Et je grandis À chaque croûte retirée Que mon clan Gâte mes doutes Que mes alliés De haut rang Aient la vie Des rentiers De la noble épopée La vie rêvée Je vois la lumière putain Elle brûle mes yeux Je vois la lumière putain Commence mon jeu Je vois la lumière putain Loin des yeux, loin des peurs, loin des cieux
2.
Je suis veilleuse Des sentiments d’hier Je suis la grande poisseuse Qu’ils persécutèrent Qu’ils frappèrent au sol Désolés de haine Qu’ils traitaient de folle Quand je me voyais reine Et ainsi je rêve De tout effacer Qu’ainsi je m’élève Qu’ainsi je prenne pied Et ainsi je rêve De tout recommencer Ou que tout s’achève Sans les poings liés Qu’ils m’acclament debout Qu’ils singent mes manières Qu’ils matent mes dessous Qu’ils tâtent mes lanières Qu’ils me rêvent encore Qu’ils deviennent accros Que je vive un essor Quand je sors les crocs Je suis vengeresse sans états d’âme Je suis esclave des tourments Je suis une tueuse infâme Je suis l’idole des bonnes gens Je suis la création des femmes Je sonne la fin des temps d'antan Je suis les sons anciens Des claques qui volèrent Je suis le monde sans rien Je suis le monde sans père
3.
Rester reine 04:16
Je me suis perdue Dans des affres virtuels Où rien n'évolue Où les âmes se gèlent Je me suis pendue Que mon corps était frêle Je me suis vendue À la gloire d'untel J'ai peur Que demain Ne m'invite pas A son leurre Écoute moi ma soeur J'ai tout à faire, beau parleur Je porte ma douleur Et je porte le poids de ma lenteur Fannent mes couleurs Là où naissent mes rancoeurs Désolé Avalé Énervé Desséché Oui mon sang a noirci J'en ai gerbé mes veines Oui mon rang s'ammoindrit, Mais ma place est sur scène Oui des gens, m'ont trahie, Non je ne suis pas leur chienne Oui parfois je faiblis Mais je reste la reine Oui je reste la reine Je ne sens plus la peine Dans le deuil est ma haine Que ma peste vous emmène Ne m'excusez pas J'ai péché devant moi De m'être penchée trop bas Ne m'excusez pas J'ai péché devant moi De m'être penchée trop bas De ne pas croire aux lois
4.
Crotal 03:24
Crevez Je veux les voir saigner Tirer leurs paupières closes En déclamant mes proses Ils perdront leur sang Et ainsi les souillant Je vivrai bien satisfaite D’un travail honnête Je serai la somme De dix verres de rhum Je vous tuerai Vous finirez noyés Le crâne dévasté La gueule nécrosée Vous qui aimiez m’user Vous serez mon gibier
5.
Bistarka 03:00
Alors que je me fige Ton corps se prélasse Alors que je te pige Je suis la connasse Alors tu pleures Alors je meurs Alors tu crèves ? Alors la trêve ? Je te hais Je te sais Tu paieras Tu verras Alors que tu caresses Ma peau se déchire Alors que ta paresse T’empêche de réfléchir Tu vas et viens en bondissant Comme une bête en rut Et c’est d’un bruit assourdissant Que tu atteints ton but Alors tu pleures Alors je meurs Alors tu crèves ? Alors la trêve ? Je suis la morte dans tes bras Celle qui t’endeuille Celle la même qui n’attend pas A ce que tu t’en veuilles Je suis la haine que tu incarnes Je ne tairai jamais Combien ma peur fut invariable Combien je t’ai pleuré
6.
Saigneur qui me tentez Laissez-moi m’absenter Car en ce jour de grâce Je me veux peu loquace Laissez moi Respirer l’air froid D’une chambre morte éteinte D’un soupçon d’absinthe Laissez moi Revivre hier encore une fois Marcher encore en terre sainte Vomir mes pintes Ô saigneur Vous me voyez seule Prête à succomber Ô rêveurs Votre « Je » m’esseule Et je me vois pleurer Ô mon âme Je me vois voler Rouler à bord d’un van Sans cesse de me soûler
7.
Un jour nous serons ensemble Tirant nos ultimes lattes Sans même que l’on ne tremble S’en battant la rate Un jour nous aurons une fin Et nous l’ignorerons Un dernier verre de vin Un dernier air de fond C’est peut être demain Ou peut être dans vingt ans C’est peut être dans un ravin C’est peut être un accident Un jour je fermerai la porte En te disant adieux Car un jour je serai morte Et coulerai des jours heureux L’avenir sera à vous Et votre deuil tranchant Vous qui resterez debout Vos bras ballants Je serai l’ombre d’un clébard Le sel de vos abysses Moi et mon teint blafard Baignant dans ma pisse Mille excuses à qui verra Ce tableau d’angoisse Cette image te restera Et te suivra comme la poisse Car un jour nous serons là Fumant nos ultimes rondes Alors une cendre tombera Et le mégot sera ma tombe
8.
Geonard 04:19
Je n'ai plus le nez dans la terre Sous-terrains je pratique Les yeux de ma mère ils me piquent Je n'ai plus les pieds dans le verre Et parler de sa tique Parler de mes nerfs atomiques Je n'ai plus la tête dans la merde Que Moirserde résonne À ma fête À ma fête Que Moirserde résonne Me fasse pleurer Que sans aide je tonne Oh la délurée Que mes concerts Vivent Encore Ce serait merveilleux de voir Mon corps s'animer Ce serait merveilleux de voir Cette femme rayonner Un fil déroulé Que vous promettez Vous vous promettez Que demain sera le refuge De vos crédits Que personne ne confrontera Vos alibis C'est les côtes qui vous plaisent Et la mer vous dit : "Quelle infortune de s'occuper De cas comme ceux-ci" J'ai envie de briller Pour vous voir vous noyer Que c'est dur de parler Sans la moindre portée À la vie à la mort Mon étoile reste saine C'est écrit c'est mon sort Je n'aurai pas de gêne
9.
Si j'étais lui Je me dirais Pourquoi ma peine N'est pas mon oeuvre Si j'étais lui Je me ferais Oh bouffer la grande veine La couleuvre Si j'étais lui Ju mangerais À vomir, à en étouffer Ma douleur Si j'étais lui Je la muerais En bonheur magnifié Par tes pleurs Tes pleurs Seraient ces joyaux Qui apaisent mon coeur Ils verraient À ma fenêtre d'ado Ma silhouette se faire enculer Ma peur Ne ferait qu'aggraver L'ampleur Des méfaits Qu'un après l'autre Tu encaisserais Je jouierais (x3) À n'en rien comprendre À en demander Encore, encore Je jouierais, je dirais, je dirais Que je suis prête à prendre Que j'en pleurerais Que j'obéirais La danse des chantages Ma préférée Celle qui traverse les âges M'habiterait Cette danse démarrerait Que mes hanches soient soudées À ton corps À ton corps souillé Si maman venait à nous prendre J'improviserais Je lui dirais qu'entre hommes comparer Est un noble atelier Je me dirais Que cette fièvre Me tuerait Mais tu saurais Merde, tu saurais Et tu saurais Et je saurais Et tu saurais Et je saurais Mais on ne dirait rien Parce-qu'on dit jamais rien Et que ça nous tuerait Que d'ouvrir nos coeurs L'un devant l'autre Nos corps vêtus de vérité Oh la vérité L'a-t'on seulement connue ? Et je pleurerais De me voir mourir Et je pleurerais De me voir souffrir Mais rien n'y changerait Non rien, jamais Et tout cette merde Je m'en rappellerais Putain si j'étais lui Putain j'en baverais À jongler Qu'est-ce que tu veux "On changera pas un homme" C'est ça que tu veux ? C'est ça que tu veux ? Des comme ça j'en ai des tonnes Qu'est-ce que tu veux Tu m'as changée Tu m'as cassée Ton jeu Me hante encore Quand le plaisir Gagne mon corps Si j'étais lui Je serais coincée Je serais sans cesse Usée Si j'étais lui Je ne saurais pas me tuer Je mériterais La pluie Je le saurais Et mon ventre plié, mon coeur agité Prieraient pour mon pardon Mais ma chapelle à juste titre Ne prendrait pas les dons Et je mourrais Enfant sauvage Et je serais Belle dans ma rage Ma chair pourrie Ma vie de reine Je suis en vie Je suis en peine C'est moi qui ris Devant la scène C'est moi qui ris Devant la scène C'est moi qui ris
10.
J'ai vu un vice Et m’y suis plongée J’ai su, Maalice que j’allais sombrer J’ai vu une ombre Et je l’ai suivie J’ai vu ma tombe Elle était salie Je pleurais ma chair Et tremblais d’effroi J’haïssais ma mère En rêvant parfois Je voulais l’enfer Mais rien que pour moi Je ne voulais rien faire Sinon dicter mes lois Je vis alors Mon crâne rasé Et compris sans tort Où la raison allait Tous mes efforts Durent alors concentrés A vivre à mort Ce qui m’avait guetté Je pleurais ma chair Et tremblais d’effroi J’haïssais ma mère En rêvant parfois J’étais la sœur de l’homme qui me tuait J’avais la peur de m’être réincarnée Quelle fût l’ampleur De mes actions passées J’étais la sœur De ces démons enjoués

about

Proud to release the most brutal and emotional album we've ever made

MORT SUR MUSIQUE

credits

released February 2, 2024

Worhs is Nijmaa & Willow
Cover art by Kali Pop : linktr.ee/kalipopart
Record mix & master by Studio LSN

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