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1. |
La Belle Innocente
05:48
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Semblant d'homme maquillé
Une prostituée
Symbole affolant tatoué
Le même déchet
Mille images raffinées
Sa féminité
Un combat aux poings pour amputés
Exécutée
Morte née scandalisée
Un sexe momifié
Ses yeux embués
Le coeur déchiré
Une silhouette trop élancée
Un cheveu coupé
Enfin les virages du regret
Un pouvoir nuancé
Cache la nature pétasse
Tu trahis tes peines
Rase encore, vide l'espace
Poupée malsaine
Regard vitreux pour la masse
Conserver les rênes
Cache les ratures folasse
Tu craches sur ta haine
Morte née scandalisée
Un sexe momifié
Ses yeux embués
Le coeur déchiré
Une silhouette trop élancée
Un cheveu coupé
Enfin les virages du regret
Un pouvoir nuancé
Un bras va timidement s'élancer
La poudre blanche aidant
Lèvres noires et traits foncés
Pas question d'argent
Vision obstruée, corps vidé
La rançon du temps
Signal d'une mort contournée
Mon palais d'argent
La foule riant d'un leurre
Une vision troublante
Elle demeure inconnue cette peur
Me voilà tremblante
La ballerine volée au vulgaire danseur
Bien raide pente
La prime versé au piètre amateur
Bien maigre rente
Son corps mouvant va s’essouffler
Les années passant
Les fleuves mauves vont creuser
Vers le parfum d'antan
Le mascara va donc couler
Ô grand dissolvant
Prendre la peine de la tuer
Dans son corps naissant ?
Vide d'éloge et pathétique
La belle innocente
Pleurer le sang d'une atypique
Aux syllabes sifflantes
Détruire les armes, laisser les tiques
Dévorer l'absente
Ou danser encore, amnésique
Puis crever d'être une tante
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2. |
À l'Est : la Nécrose
06:36
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Regard porté à la vie
Regard imposé par les cris
Mélancolie transitoire
À l'oubli des grands soirs
Il a crevé, mais il est souriant
C'est donc ça la folle joie du mourant ?
Sept larmes coulent à mes songes noirs
Délavés par l'espoir
Parce-que la vie tuera l'immortel
Parce-que la haine trop vite s'en mêle
Rêver les corps et les sourires
Cauchemarder les abysses du pire
Glisser sur nos larmes de joie
Fantasmer encore et encore et merde, et pourquoi ?
Pourquoi à force de rire on s'est butés ?
Putain pourquoi le raisonnable a fini par s'en mêler ?
Oh, le souvenir des premiers mots
Les premières confidences et échanges
L'avancée du petit trot au grand cadeau
Le harnais retiré pour le saut de l'ange
L'atterrissage bien trop rude
Les os tous brisés, dessoudés
Enfin, petit garçon prude
Pourquoi t'être tant négligé ?
Je refuse de ne plus voir
Je refuse de ne plus croire
Faut pas que tu désespères, perd pas espoir
Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire
Ces sons-là, ils sont ancrés
Ces sons-là, nos nuits, notre été
Nos mouvements insensés, notre Nous blindé
Nos deux "je" écrasés
Relire à nouveau les mots précieux
Récrire les virages anxieux
Non, on en a pas rêvé, crois-le
C'est juste qu'on ne pouvais pas faire mieux
Vois-nous beaux comme deux belles images
Vois-nous oublier d'être sages
Vois-nous sublimer la rage
Vois-nous un jour sortir de la cage
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3. |
Qui es-tu Antigone ?
06:36
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Alors ça y est. Des étoiles se dessinent dans les livres face à une pupille dilatée d’effroi. Elle saigne, elle suinte. Elle en a trop vu et elle en verra encore. Maintenant elle se demande jusqu’où avancer pour vie, jusqu’où reculer pour la vivre. A quoi ça ressemble, ce globe griffant l’orbite à chaque mouvement ? Qui c’est, cette innocente fragile à la carapace étroite ? Elle se revoit la forger. Elle revit ses instants de découverte d’un corps bien trop normal pour ne pas être complexe. Une verge longue et fine fait tâche et ça elle le paiera. Une autre, plus épaisse, à l’odeur forte, s’introduira en elle et forcera les portes de son enfance. Cinq années d’un jeu aux règles indéfinies où tout le monde est perdant demain et encore plus après-demain. Elle saigne, elle suinte encore. Une bouteille vient s’imposer dans le paysage local, sous les montagnes et les chaussures démesurées des habitants saisonniers. L’air est froid mais l’odeur est rance. Les adultes autour d’elle le trouvent d’une pureté sans pareille, mais c’est eux qui le pourrissent, tout simplement. Les particules germent et vomissent dans ses poumons, dans son sang méditerranéen : le virus d’une mort annoncée. Jeune et dans d’atroces souffrances. Inapte, et trop mince pour avancer. Elle en crèvera de ça, et ne pourra tirer personne dans sa chute. Elle sera bien trop bête pour ça. La belle innocente savait qui était son frère. Polynice riant, Polynice hurlant, Polynice ivre et Polynice pleurant. Pour cette Antigone ne mourra pas pour lui, ni même pour elle. Elle ne mourra pas au nom d’un principe. Elle ne mourra pas d’une mort médiatique. Elle mourra simplement de ne pas vivre. Polynice quant à lui vivra de ne pas mourir. Et où est la vielle pomme ridée qui se souciera d’elle ? Elle se perdra dans ses quatre roues non-motrices et alors, couvant ses oeufs, elle implosera. Il n’en restera plus rien. Des hommes et des femmes naissent et passent, tous sont sourds. Personne ne semble comprendre ce non, « N.O.N », qu’on a tous appris. La belle innocente ne cesse de le répéter et on ne cesse dans faire abstraction comme d’un détail de l’histoire. Non, quelle nuit putain, non, on se revoit quand tu veux, non, alors on dit jeudi, non, alors à jeudi, non, et encore ce même sexe, non et encore ce même oui. Encore et encore cette même chute. Alors elle ne mange plus, alors elle boit, alors elle se bat, alors elle vomir de dégoût, d’un dégoût profond. Qui es-tu la belle innocente ? Pourquoi es-tu ivre, pourquoi tes pupilles sont dilatées, pourquoi tu pleures, pourquoi tu baises ? Qui sont ces dingues qui ont croisé ta route ? Pourquoi t’ont-ils touchée, pourquoi t’ont-ils apeurée ? Qui est celle qui t’as fait abaisser tes défenses pour mieux les faire ressurgir, plus rides que jamais ? Antigone, dis-moi qui était ton frère. Répète-moi combien il hurlait lui aussi, combien ses mains ont fait du mal autour d’elles. Tu l’aimes, Polynice ? Alors tu l’aimes de quel amour ? Qui sont ces gens, et qui es-tu, toi ? Antigone, l’air manque ici. Il paraît qu’il est meilleur sur les montagnes mais c’est de la merde. Et pourquoi ? Parce-que tes racines sont enfouies dans la merde. Ballerine sourde, belle innocente, qui êtes-vous sinon des mortes-nées tuées dans l’oeuf par cet être de vide au sexe pendant inlassablement, balançant la mesure aux portes de l’innocence perdue ? La nuit sombre et des aplats noirs se dessinent. Le livre c’est toi et les étoiles aussi, et les yeux aussi. Ces étendues aussi. Cette flèche et cet oeil, cette fête triste, ces mots perdus dans les cris et les boules argentés. Belle innocente, tu n’es rien et tu es tout. Tu viens du tout et tu composes du rien. Tu n’es qu’un fou dont tu es le pantin. Alors ça est il saigne, il suinte lui aussi. Et ça y est je saigne, je suinte moi aussi. Je ne suis qu’un fou dont je suis le pantin. Du tout au rien.
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4. |
Un Verre à sa Santé
08:40
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Les mains s’agitant, le sang se figeant
Les yeux brûlant les orbites du perdant
Les ongles griffant la peau d’un mourant
Remodelant les rythmes d’antan
Faire rimer le coeur, la torture et les peurs
Et rincer encore, repousser les vapeurs
Casser les acquis, devenir l’agresseur
Tourner en rond, sangloter amateur
Accueillir l’enfer, terre aménagée
Au profit d’âmes perdues trop souvent délaissées
Tu pèses pour et contre, tu finis déchiré
Tu ressembles plus à rien, elle est là ta beauté
On se tuera les mains jointes
Sans doutes les yeux bandés
Ressortir les colliers à pointes
Nos tuniques démodées
Une flèche sur la main
Pour quatre doigts noircis
Pas une crevasse, un ravin
Pour la vipère endormie
Nouer dénouer c’est l’avenir tout tracé
Résultat incertain, c’est notre projet
Mélanger les genres au gré des regrets
Des souvenirs incertains et des cauchemars plissés
Plus sale que ton art : nos photos dénudés
Vois les bien ridicules, ces quatre seins crayonnés
La peintre attardée qui tentera de te buter
Entre deux mots d’amour finement sélectionnés
Tu pleureras tes vingt ans
Ca t’occupe à plein temps
Laisser couler et haïr
Délaisser et trahir
Ta famille, elle crèvera
Peut-être qu’alors tu t’ouvriras
Le dernier choix de ta courte vie
Sera de partir aussi
Mal sortir, mal ranger, mal vivre
Dormir, se camer, être ivre
Voir le premier danger présenté
Et l’aimer jusqu’à s’en suicider
Mentir à s’en évanouir
Vouloir se conformer au pire
Les sens volontairement altérés
La putain célébrée
Six heures juste perdues et pourtant payées
Une prophétesse nue te rira au nez
Enlisé, éméché, le chemin est risqué
Pourtant quoi, tu y es, t’en reviendras jamais
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5. |
Les Cadres Fendus
07:40
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Tousser la vie à l'en dégueuler
Se la réinjecter
Si fière, la chaleur naissante
Coup de rein putréfié
Dernière chance avant que ne sente
La mort parfumée
Silence ! Le sang exprime
La transe pathétique d'un mime
Du sens ! Au diable l'infime
Danse du sourire au crime
Pleurer de se voir s'aimer
Et s'en détester
Se cacher derrière des bouts d'acier
Visage défoncé
Voir l'unique dans la banalité
Symboles bafoués
Et encore graver, graver, graver
Être la fresque ratée
Vivant sur le feu du vice
Cherchant l'instant propice
Fuyant cette odeur de pisse
Cramant les vieux artifices
Mourir d'exister, le rasoir délaissé
Une coupure trahir
Les bulbes pulluler, les questions s'échapper
Le corps ? Il pourrit
Perdue, la sourde ballerine
Pendue, sa poitrine
Vendu, il me chagrine
Sangsue, la maline
C'est écrit sur ma tronche, sur mon corps, sur ma vie
Je n'y échapperai pas
Souffrir de se voir et de voir ses envies
Il est là mon trépas
Premier mot, la morte-née n'a que faire
Des visages amusés
Regarde là encore elle mourra en enfer
Le sexe amputé
Simple passade, tu finiras grandir
Oui, oui, maussade, on verra toujours pire
La mort présente
Les sirènes éclatantes
Le fantasme dansant
Au creux de bras ballants
Il t'appellera bébé
S'offusquera, finira par se branler
Te tournera le dos
Tu ne le reverra jamais
Pas plus qu'elle, lui, les autres
Ces gens que tu as trahis
Y'a deux minutes t'étais encore des nôtres
Je te voyais fendre la nuit
Il te manquait que les ailes
Mais envole toi loin, loin, barre toi
Vire donc ton corps frêle
Éloigne tes dix doigts
D'un corps étranger
Que tu ne comprendras pas
D'une salope enrouée
Contaminée par les rats
Gangrener le monde
Pour vivre ce calvaire
Tu charries, vagabonde !
Tu recherches ton père
T'y crois pas plus que moi
Ouais, t'écris, et alors quoi ?
Tu danses encore, lépreuse ?
T'en deviendras pas heureuse
Tu paniques bras levés
Regrettant les pensées vidées
L'amour recherché
Les caresses volées
Est née, a souffert, est morte
A sué l'héritage de fortes
Femmes du passé morne et révolu
Pourrissant les cadres fendus
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