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Ballerine Sourde

by Worhs

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P.P.
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P.P. Great album by a great band. This is the best direction French black metal could take! Favorite track: La Belle Innocente.
Gibrietas
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Gibrietas Bleak, yet inspiring black metal. Absolutely love the vocals and the overall tone. Favorite track: Les Cadres Fendus.
ambigibma
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ambigibma Worhs fuse old-school French black metal, folk melodies, and goth and post-punk sensibilities to great success. The drums avoid all typical black metal tropes and and bring the riffs to life with their bombastic energy. Favorite track: Les Cadres Fendus.
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1.
Semblant d'homme maquillé Une prostituée Symbole affolant tatoué Le même déchet Mille images raffinées Sa féminité Un combat aux poings pour amputés Exécutée Morte née scandalisée Un sexe momifié Ses yeux embués Le coeur déchiré Une silhouette trop élancée Un cheveu coupé Enfin les virages du regret Un pouvoir nuancé Cache la nature pétasse Tu trahis tes peines Rase encore, vide l'espace Poupée malsaine Regard vitreux pour la masse Conserver les rênes Cache les ratures folasse Tu craches sur ta haine Morte née scandalisée Un sexe momifié Ses yeux embués Le coeur déchiré Une silhouette trop élancée Un cheveu coupé Enfin les virages du regret Un pouvoir nuancé Un bras va timidement s'élancer La poudre blanche aidant Lèvres noires et traits foncés Pas question d'argent Vision obstruée, corps vidé La rançon du temps Signal d'une mort contournée Mon palais d'argent La foule riant d'un leurre Une vision troublante Elle demeure inconnue cette peur Me voilà tremblante La ballerine volée au vulgaire danseur Bien raide pente La prime versé au piètre amateur Bien maigre rente Son corps mouvant va s’essouffler Les années passant Les fleuves mauves vont creuser Vers le parfum d'antan Le mascara va donc couler Ô grand dissolvant Prendre la peine de la tuer Dans son corps naissant ? Vide d'éloge et pathétique La belle innocente Pleurer le sang d'une atypique Aux syllabes sifflantes Détruire les armes, laisser les tiques Dévorer l'absente Ou danser encore, amnésique Puis crever d'être une tante
2.
Regard porté à la vie Regard imposé par les cris Mélancolie transitoire À l'oubli des grands soirs Il a crevé, mais il est souriant C'est donc ça la folle joie du mourant ? Sept larmes coulent à mes songes noirs Délavés par l'espoir Parce-que la vie tuera l'immortel Parce-que la haine trop vite s'en mêle Rêver les corps et les sourires Cauchemarder les abysses du pire Glisser sur nos larmes de joie Fantasmer encore et encore et merde, et pourquoi ? Pourquoi à force de rire on s'est butés ? Putain pourquoi le raisonnable a fini par s'en mêler ? Oh, le souvenir des premiers mots Les premières confidences et échanges L'avancée du petit trot au grand cadeau Le harnais retiré pour le saut de l'ange L'atterrissage bien trop rude Les os tous brisés, dessoudés Enfin, petit garçon prude Pourquoi t'être tant négligé ? Je refuse de ne plus voir Je refuse de ne plus croire Faut pas que tu désespères, perd pas espoir Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire Ces sons-là, ils sont ancrés Ces sons-là, nos nuits, notre été Nos mouvements insensés, notre Nous blindé Nos deux "je" écrasés Relire à nouveau les mots précieux Récrire les virages anxieux Non, on en a pas rêvé, crois-le C'est juste qu'on ne pouvais pas faire mieux Vois-nous beaux comme deux belles images Vois-nous oublier d'être sages Vois-nous sublimer la rage Vois-nous un jour sortir de la cage
3.
Alors ça y est. Des étoiles se dessinent dans les livres face à une pupille dilatée d’effroi. Elle saigne, elle suinte. Elle en a trop vu et elle en verra encore. Maintenant elle se demande jusqu’où avancer pour vie, jusqu’où reculer pour la vivre. A quoi ça ressemble, ce globe griffant l’orbite à chaque mouvement ? Qui c’est, cette innocente fragile à la carapace étroite ? Elle se revoit la forger. Elle revit ses instants de découverte d’un corps bien trop normal pour ne pas être complexe. Une verge longue et fine fait tâche et ça elle le paiera. Une autre, plus épaisse, à l’odeur forte, s’introduira en elle et forcera les portes de son enfance. Cinq années d’un jeu aux règles indéfinies où tout le monde est perdant demain et encore plus après-demain. Elle saigne, elle suinte encore. Une bouteille vient s’imposer dans le paysage local, sous les montagnes et les chaussures démesurées des habitants saisonniers. L’air est froid mais l’odeur est rance. Les adultes autour d’elle le trouvent d’une pureté sans pareille, mais c’est eux qui le pourrissent, tout simplement. Les particules germent et vomissent dans ses poumons, dans son sang méditerranéen : le virus d’une mort annoncée. Jeune et dans d’atroces souffrances. Inapte, et trop mince pour avancer. Elle en crèvera de ça, et ne pourra tirer personne dans sa chute. Elle sera bien trop bête pour ça. La belle innocente savait qui était son frère. Polynice riant, Polynice hurlant, Polynice ivre et Polynice pleurant. Pour cette Antigone ne mourra pas pour lui, ni même pour elle. Elle ne mourra pas au nom d’un principe. Elle ne mourra pas d’une mort médiatique. Elle mourra simplement de ne pas vivre. Polynice quant à lui vivra de ne pas mourir. Et où est la vielle pomme ridée qui se souciera d’elle ? Elle se perdra dans ses quatre roues non-motrices et alors, couvant ses oeufs, elle implosera. Il n’en restera plus rien. Des hommes et des femmes naissent et passent, tous sont sourds. Personne ne semble comprendre ce non, «  N.O.N  », qu’on a tous appris. La belle innocente ne cesse de le répéter et on ne cesse dans faire abstraction comme d’un détail de l’histoire. Non, quelle nuit putain, non, on se revoit quand tu veux, non, alors on dit jeudi, non, alors à jeudi, non, et encore ce même sexe, non et encore ce même oui. Encore et encore cette même chute. Alors elle ne mange plus, alors elle boit, alors elle se bat, alors elle vomir de dégoût, d’un dégoût profond. Qui es-tu la belle innocente ? Pourquoi es-tu ivre, pourquoi tes pupilles sont dilatées, pourquoi tu pleures, pourquoi tu baises ? Qui sont ces dingues qui ont croisé ta route ? Pourquoi t’ont-ils touchée, pourquoi t’ont-ils apeurée ? Qui est celle qui t’as fait abaisser tes défenses pour mieux les faire ressurgir, plus rides que jamais ? Antigone, dis-moi qui était ton frère. Répète-moi combien il hurlait lui aussi, combien ses mains ont fait du mal autour d’elles. Tu l’aimes, Polynice ? Alors tu l’aimes de quel amour ? Qui sont ces gens, et qui es-tu, toi ? Antigone, l’air manque ici. Il paraît qu’il est meilleur sur les montagnes mais c’est de la merde. Et pourquoi ? Parce-que tes racines sont enfouies dans la merde. Ballerine sourde, belle innocente, qui êtes-vous sinon des mortes-nées tuées dans l’oeuf par cet être de vide au sexe pendant inlassablement, balançant la mesure aux portes de l’innocence perdue ? La nuit sombre et des aplats noirs se dessinent. Le livre c’est toi et les étoiles aussi, et les yeux aussi. Ces étendues aussi. Cette flèche et cet oeil, cette fête triste, ces mots perdus dans les cris et les boules argentés. Belle innocente, tu n’es rien et tu es tout. Tu viens du tout et tu composes du rien. Tu n’es qu’un fou dont tu es le pantin. Alors ça est il saigne, il suinte lui aussi. Et ça y est je saigne, je suinte moi aussi. Je ne suis qu’un fou dont je suis le pantin. Du tout au rien.
4.
Les mains s’agitant, le sang se figeant Les yeux brûlant les orbites du perdant Les ongles griffant la peau d’un mourant Remodelant les rythmes d’antan Faire rimer le coeur, la torture et les peurs Et rincer encore, repousser les vapeurs Casser les acquis, devenir l’agresseur Tourner en rond, sangloter amateur Accueillir l’enfer, terre aménagée Au profit d’âmes perdues trop souvent délaissées Tu pèses pour et contre, tu finis déchiré Tu ressembles plus à rien, elle est là ta beauté On se tuera les mains jointes Sans doutes les yeux bandés Ressortir les colliers à pointes Nos tuniques démodées Une flèche sur la main Pour quatre doigts noircis Pas une crevasse, un ravin Pour la vipère endormie Nouer dénouer c’est l’avenir tout tracé Résultat incertain, c’est notre projet Mélanger les genres au gré des regrets Des souvenirs incertains et des cauchemars plissés Plus sale que ton art : nos photos dénudés Vois les bien ridicules, ces quatre seins crayonnés La peintre attardée qui tentera de te buter Entre deux mots d’amour finement sélectionnés Tu pleureras tes vingt ans Ca t’occupe à plein temps Laisser couler et haïr Délaisser et trahir Ta famille, elle crèvera Peut-être qu’alors tu t’ouvriras Le dernier choix de ta courte vie Sera de partir aussi Mal sortir, mal ranger, mal vivre Dormir, se camer, être ivre Voir le premier danger présenté Et l’aimer jusqu’à s’en suicider Mentir à s’en évanouir Vouloir se conformer au pire Les sens volontairement altérés La putain célébrée Six heures juste perdues et pourtant payées Une prophétesse nue te rira au nez Enlisé, éméché, le chemin est risqué Pourtant quoi, tu y es, t’en reviendras jamais
5.
Tousser la vie à l'en dégueuler Se la réinjecter Si fière, la chaleur naissante Coup de rein putréfié Dernière chance avant que ne sente La mort parfumée Silence ! Le sang exprime La transe pathétique d'un mime Du sens ! Au diable l'infime Danse du sourire au crime Pleurer de se voir s'aimer Et s'en détester Se cacher derrière des bouts d'acier Visage défoncé Voir l'unique dans la banalité Symboles bafoués Et encore graver, graver, graver Être la fresque ratée Vivant sur le feu du vice Cherchant l'instant propice Fuyant cette odeur de pisse Cramant les vieux artifices Mourir d'exister, le rasoir délaissé Une coupure trahir Les bulbes pulluler, les questions s'échapper Le corps ? Il pourrit Perdue, la sourde ballerine Pendue, sa poitrine Vendu, il me chagrine Sangsue, la maline C'est écrit sur ma tronche, sur mon corps, sur ma vie Je n'y échapperai pas Souffrir de se voir et de voir ses envies Il est là mon trépas Premier mot, la morte-née n'a que faire Des visages amusés Regarde là encore elle mourra en enfer Le sexe amputé Simple passade, tu finiras grandir Oui, oui, maussade, on verra toujours pire La mort présente Les sirènes éclatantes Le fantasme dansant Au creux de bras ballants Il t'appellera bébé S'offusquera, finira par se branler Te tournera le dos Tu ne le reverra jamais Pas plus qu'elle, lui, les autres Ces gens que tu as trahis Y'a deux minutes t'étais encore des nôtres Je te voyais fendre la nuit Il te manquait que les ailes Mais envole toi loin, loin, barre toi Vire donc ton corps frêle Éloigne tes dix doigts D'un corps étranger Que tu ne comprendras pas D'une salope enrouée Contaminée par les rats Gangrener le monde Pour vivre ce calvaire Tu charries, vagabonde ! Tu recherches ton père T'y crois pas plus que moi Ouais, t'écris, et alors quoi ? Tu danses encore, lépreuse ? T'en deviendras pas heureuse Tu paniques bras levés Regrettant les pensées vidées L'amour recherché Les caresses volées Est née, a souffert, est morte A sué l'héritage de fortes Femmes du passé morne et révolu Pourrissant les cadres fendus

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released September 1, 2018

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